« L’appel des tambours » revisite la fête de génération abouré

« L’appel des tambours » revisite la fête de génération abouré

«L’appel des tambours », un film-documentaire qui retrace la fête de génération chez les Abouré Ehê a été retenu en compétition officielle du Fespaco 2017.

C’est le tout premier film d’une série de dix documentaires qui seront réalisés par H Studios. Et pour un coup d’essai, c’est déjà un coup de maître. « L’appel des tambours » , le film-documentaire qui retrace la fête de génération chez les Abouré ehê, a été retenu en compétition officielle de la 25e édition du Festival panafricain du film et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) 2017. L’avant première du documentaire réalisé par Fidèle Kofi a eu lieu, récemment, au palais royal de Moossou à Grand-Bassam en présence du roi Nanan Kanga Assoumou, 21e roi des Abouré. « Pour nous, cette avant-première est avant tout un devoir de mémoire et une dette que nous avions envers le peuple Abouré de Grand-Bassam qui nous a ouvert ses portes. Nous avons pu accéder à ce qui était considéré comme inaccessible, voire sacré », a introduit Claudius Hawmmond, fondateur de H Studios. Il a indiqué que le film est à caractère ethnologique et un patrimoine du peuple Abouré. « « L’appel des tambours » est votre propriété. C’est votre bénédiction que nous sommes venus chercher », s’est-il adressé aux populations qui ont effectué le déplacement.

Le film qui a été réalisé en langue locale sera doublé, a-t-il informé, en français, en anglais et en espagnole. Le film de 52 minutes permet de redécouvrir toute la grandeur du peuple abouré. Pour le réalisateur fidèle Kofi, l’idée de départ était de mattre en boîte la fête de génération des Abouré. « Au fur et à mesure que nous travaillions, nous avons vu que cela aboutissait à un documentaire », a-t-il confié. Le réalisateur a invité à puiser ce qu’il y a de bon dans les cultures ivoiriennes. « Je ne dis pas retour aux sources, car cela renvoie à une Afrique primitive. Je dis recours à ce que nous avons encore de solide dans nos civilisations », a-t-il souligné. Selon lui, le peuple Abouré est un exemple de réussite de l’interpénétration tradition-modernisme. « C’est un peuple à la limite du modernisme. Le village lutte contre cette invasion. Malgré cela, ces fonctionnaires qui vivent et habitent Abidjan viennent chaque fois troquer le costume avec le pagne », a-t-il noté. Il a exprimé sa joie face à la sélection du film au Fespaco qui est, selon lui, une victoire du peuple Abouré.

Par Sanou A.

Journal Nord-Sud


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